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La tarn water race 2021 en itiwit x100 

Ou comment se lancer dans le grand bain de la compétition canoë kayak avec une embarcation loisir !

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Il est des aventures plus folles que d’autres. Celle de notre première Tarn Water Race
débute en mai 2020, alors que nous descendons tranquillement les Gorges de l’Ardèche.
Nous sommes dans une période d’entre deux confinements et l’évasion sur l’eau le temps
d’un weekend est une belle alternative au manque d’évènements, de fêtes et de
rencontres.
Sandie Ducousso & Jordan GAMET

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Préface -

Le samedi soir, blottis dans nos duvets, sur une plage de fins graviers, bercés par le roulement des galets du rapide voisin, on fait des plans sur la comète. Le canoë peut-être synonyme d’après-midi sportive et turbulente pour certains, pour nous c’est une mise au ralenti de nos weekends, un temps infini pour rêver et s’évader. On fait des plans donc.
D’abord sages, on décide d’explorer l’ensemble des gorges qui serpentent notre belle région : les Gorges du Tarn, les Gorges de l’Hérault, du Gardon, peut-être même du
Verdon. Puis arrive l’idée de la Tarn Water Race. Nous en avions entendu parler quelques années plus tôt, et là, sur cette plage de l’Ardèche, on signe avec notre canoë pour 78km.
Le challenge nous impressionne voire nous semble impossible mais c’est exactement ce qui nous plait.

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Conditionnement, entrainement et préparatifs de dernière minute

Nous avons la chance d’être bien équipé. Reçu en cadeau d’anniversaire, le ITIWIT x100 2 places, d’un jaune canari du plus bel effet trône fièrement dans notre salon depuis le 16 mai 2020. Jusqu’à présent, nous avons toujours fait du canoë en loisir, sur de courtes distances souvent ponctuées d’un bivouac (entre 10 et 20 km). Pagayeurs du dimanche, il faut maintenant trouver des moyens de relever le défi qui s’annonce. On se rend très vite compte qu’il n’y a pas de mystère : il faut pagayer. On commence par réaliser une bonne sortie tous les weekends (20-30km) et une petite en semaine sur notre terrain de jeu favori, situé à deux pas de la maison, le Vidourle. Tout y passe : l’Hérault, l’Ardèche, le Gardon, le Lac du Salagou et bien sûr le Tarn.
Notre objectif est simple, finir la course. Pour cela nous savons qu’il faut maintenir un bon rythme tout au long des 80 kilomètres, car il existe des barrières horaires à ne pas dépasser. On est lucide sur le projet et on sait aussi que notre cher « kanu » malgré ses belles performances reste un atout modéré pour une telle aventure. En d’autres mots, ses courbes arrondies le font plafonner à une certaine vitesse max, au-delà de laquelle les frottements avec l’eau le freinent. On travaille donc durant ces quelques semaines d’entrainement à trouver un bon rythme de croisière et à synchroniser nos coups de pagaie pour être bien en cadence. Quelques exercices de TRX viennent compléter les heures sur l’eau et nous renforcer musculairement (bras et dos).

Points d’orgue de cet entrainement, deux repérages des 60 premiers kilomètres de la course, durant lesquels on goutte à l’eau glacée du Tarn dans les rapides de la Sablières (classe 3) puis sur lesquels on fait la connaissance de Fred qui partage avec nous notre deuxième entrainement, du Rozier jusqu’à Peyre peu après le Viaduc de Millau.
Une belle reconnaissance du parcours, de ses subtilités et de ses portages et quelques mots encourageants d’un vétéran des épreuves d’endurance qui nous rassurent un peu à la veille de la course.

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Veille de la course, dernier check de l’équipement

Préparation : transformation de notre itiwit x100, paisible compagnon de week-end en canoë de compétition.

Tarn Water Race 2021 en ITIWIT x100

Notre équipement 

ITIWIT x100 2 places dépouillé de ses attaches de pagaies, Pagaies ITIWIT carbone x2
Gilets et casques PALM
Sifflets
Montres Garmin pour le contrôle de la vitesse de descente et la gestion des barrières horaires
La feuille de route plastifiée avec les barrières horaires et nos heures théoriques de passage
Chariot de portage ITIWIT (testé la veille sur la route devant notre gîte !)

Sac étanche transparent PALM
- 4L d’eau + 2L de boisson préparée
- Crème solaire en stick
- En-cas divers

Bidon ITIWIT 5L
- Portables
- Batterie externe
- Batteries de la GoPro
- Kit de réparation ITIWIT

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Malgré notre entrainement plutôt assidu et les infos recueillies à droite à gauche, un bon nombre d’inconnues subsistent. Avec gants ou sans gants ? Camelback ou bouteille ?
Manches longues ou tee-shirt … On tranche sur le tard en choisissant de rester dans les habitudes que nous avons prises durant nos entrainements.
Le parcours a été méticuleusement étudié et découpé, on connait exactement d’après notre vitesse moyenne (env. 7km/h) nos horaires théoriques de passage aux différents points de ravitaillement et de portage. Notre assistance (mes parents) nous suivra via la balise GPS fournie par l’organisateur mais également via notre propre balise directement couplée à leur téléphone. Nous leur avons préparé 4 « baluchons » à vider dans notre sac étanche à chaque
ravitaillement pour nous permettre de gagner du temps.
Arrivés sur les lieux, on passe récupérer nos dossards à la Malène où on découvre une ambiance chaleureuse, hyper décontractée. On échange quelques mots avec l’organisation. C’est aussi les retrouvailles avec notre compagnon d’entrainement et on reste en extase devant certains canoës d’endurance hyper profilés, tout en carbone. Un peu plus tard, confortablement installés dans un charmant petit gîte niché non loin de Saint-Rome-de-Tarn on révise une dernière fois le règlement de la course, le parcours, on double check les listes. On teste aussi notre chariot de portage ITIWIT, acheté durant la semaine. Quelques aller-retours sur la route et quelques décrochages plus tard, il est rodé et prêt à son tour pour la grande aventure.

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Tarn Water Race 2021 en ITIWIT x100

Le départ, de saint chély jusqu’au pas de soucy

3h30. Le réveil nous tire péniblement du lit. On a mal dormi, mi-stressés mi-surexcités. On charge la voiture et direction le camping de Saint-Rome-du-Tarn (finish de la course) pour
prendre la navette qui va nous conduire 80 kilomètres en amont, sur la ligne de départ à
Saint-Chély.
Nous arrivons premiers sur les lieux. Personne, ni navette, ni bénévole. Il fait nuit noire et on se demande si on est au bon endroit. Au bout d’un moment la portière d’un van s’ouvre, et on nous confirme que c’est bien là. On gonfle le canoë à la lumière de nos frontales. Le
parking se remplit vite, les minibus arrivent, les remorques se chargent et c’est drôle de voir notre ITIWIT gonflable sanglé au milieu des canoës de compétition. On démarre, il est 5h30.
La navette nous dépose assez tôt sur la plage de Saint-Chély, dans le froid matinal. On
s’échauffe, on boit un café, on patiente.

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Tarn Water Race 2021 en ITIWIT x100

8h30. Le départ est donné. On s’élance. C’est un peu le bazar, les embarcations
s’entrechoquent et on essaie de ne pas cogner tout le monde, surtout que la rivière se
rétrécit assez rapidement. On atteint les premiers petits rapides, on est dans le bain. C’est
parti pour 78 km !
Le temps de prendre notre rythme, on essaie de trouver le bon chemin sur l’eau afin de ne
pas trop « racler » sur le fond. C’est l’application de l’une de nos phrases favorites des
séances d’entrainement : la fameuse « lecture de la rivière ». Viser le V qui de dessine
parfois discrètement dans les rapides, ne pas se faire piéger par un haut fond de graviers,
choisir la veine d’eau porteuse, la rive extérieure au virage, celle avec le plus de courant.

Tips pour les amateurs d’embarcation gonflable. Notre poids est réparti de la façon
suivante : Sandie (55kg) occupe la position avant, et décide des trajectoires. Moi (90kg),
aux moteurs et à la barre, attentif (pas toujours) aux instructions de la commandante de
bord. Pour éviter de racler sur les zones shallow, positionné à l’arrière je me rapproche du
centre du canoë dès que nous arrivons sur une de ces zones. L’effet immédiat est de très légèrement plier en deux le canoë et ce malgré son fond HP, relevant ainsi la proue et la
poupe, où sont placés les ailerons. Magique, ça ne râcle plus !

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Tarn Water Race 2021 en ITIWIT x100

La fraîcheur du matin s’échappe vite avec l’effort, on reprend nos automatismes, on est dans la course. Les premiers kilomètres passent doucement, le niveau de l’eau est tellement bas que malgré notre « technique » on doit souvent sortir pour délester notre kanu. 
Puis les Gorges du Tarn commencent à défiler, les chiffres sur nos montres aussi. Le rythme est bon, les 7km/h visés sont largement atteint et on pointe au kilomètre 18 après « seulement » 2h30 de course.

C’est le portage du Pas de Soucy. Rien à déclarer, à part un peu d’eau dans le canoë. On est bien organisé : notre super assistance nous dépose le chariot à roulette, et à peine notre kanu sanglé on part pour 1,5 km de course à pied sans prendre le temps de souffler. Je tire le canoë tandis que Sandie porte les sacs étanches.

Un kilomètre et demi plus tard, plus de Sandie, plus d’assistance. Galvanisé par la
compétition j’ai descendu la route à fond, doublant une bonne trentaine d’embarcations. 
Au moins le chariot est validé, on est content d’y avoir pensé !

On se regroupe finalement quelques minutes plus tard, le 1 er baluchon est déversé dans le sac étanche, vérification d’usage de l’équipement, dépose du chariot, on est bon. Un peu essoufflés, on replonge dans le Tarn, en route pour une nouvelle étape psychologique : la ville de Millau située aux alentours du kilomètre 50.

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L’étape psychologique – du pas de soucy jusqu’à millau

Sur cette partie, il y a un peu plus d’eau et la descente est d’abord rythmée par quelques
rapides et des passages de seuils puis ce sera le grand calme jusqu’au stade d’eaux vives de Millau. On redoute cette partie qui s’est avérée longue et épuisante pendant notre
reconnaissance. Les méandres du Tarn s’étirent en arrivant à Millau, et c’est une succession de lignes droites qu’il faut affronter les unes après les autres. Mais pour l’instant tout va bien, on est encore frais, prenons les choses dans l’ordre.
Les berges du camping du Pas de Soucy sont à peine perdues de vue qu’on est déjà au village des Vignes. Un seuil est à franchir, un bénévole indique le passage, on prend notre élan, on serre les fesses et on rentre les pagaies. Ça racle mais ça passe ! On s’apercevra par la suite que nous avons arraché et perdu l’aileron avant du ITIWIT x100, cassant même la fixation.
Rien de gênant pour la navigation, juste une bonne séance de réparation à prévoir chez
Décathlon au retour.

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De la rivière on ne voit pas la route, elle est cachée par la végétation. Le décor des Gorges du Tarn est fantastique, les falaises s’illuminent avec le soleil qui sort enfin et nous réchauffe.
Malgré le trafic (200 embarcations, SUP et canoës confondus), les hérons s’obstinent dans leur partie de pêche et nous précèdent, s’envolant à chaque fois qu’on les rattrape.

On attend avec impatience le vrai « gros » rapide du parcours (classe 3), nommé « La
Sablière », sur lequel on s’était renversés comme des patates dans l’eau froide lors de notre première reconnaissance au mois d’avril. 
Le bruit annonce le chaos de rochers, on se prépare. 
Notre tactique est maintenant rodée. Le moteur passe cette fois à l’avant et Sandie doit pagayer comme une folle sans se soucier de la direction. 
Avec cette vitesse constante, il est plus facile de contrôler les courants du rapide et de les affronter. 
Je me concentre uniquement sur la barre et dirige le canoë.

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On attaque donc le rapide avec une bonne vitesse, chacun focalisé sur son rôle.
Le rapide est assez long et dessine une sorte de S avec un virage à effectuer et une grosse pierre à la sortie sur laquelle le courant à tendance à venir plaquer les embarcations. On arrive au premier virage, un paddle est sur le dos, désarçonné. 
On force sur les pagaies, on lutte, on frôle le rocher et le ITWIT x100 passe sans encombre, nous toujours à bord. Victoire ! Notre prouesse est saluée par quelques bénévoles et du public venu pour le spectacle. On gagne quand même le droit de s’arrêter quelques mètres plus bas pour vider toute l’eau embarquée et on repart très fiers de nous. Nous avons fait 27 km, il est 12h.

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Au km 31, on passe sous le pont du Rozier, qui marque la fin de la première étape reconnue et le début de la seconde. Un coup de crème solaire, une pâte de fruit et c’est reparti.
On enchaîne les coups de pagaie, le rythme devient mécanique et les épaules commencent à tirer. Pas d’ampoules à déclarer pour l’instant, le choix du sans-gant semble validé. Le temps passe et on se fait des copains sur la rivière. Les autres concurrents qui nous accompagnent commencent à se stabiliser, on les double dès que ça bouge, ils nous repassent sur le tout plat. Au départ, beaucoup nous pensaient engagés sur le petit format de la course, le 18 km.
C’est donc un peu surpris qu’ils constatent que nous sommes toujours là, et nous encouragent maintenant et/ou nous traitent de fous. Il est visiblement assez rare de voir le canoë jaune sur une course aussi longue !
Kilomètre 50 : Millau, la lumière au milieu du tunnel. Mais aussi le stade d’eaux vives, un peu de sport et d’action pour casser la monotonie des derniers kilomètres. On s’engage sous le petit pont qui en marque l’entrée et c’est parti pour 250 m de bonheur. Même technique que pour les rapides, cette fois en ligne droite. À chaque seuil, on prend une vague qui remplit un peu plus le canoë et l’alourdit. Tout schuss, on double un paddle et on fonce en évitant les tiges des portes du slalom. Ça passe, on est tout sourire mais cette fois remplis à ras bord !
Déjà 50 km dans les bras, un record de distance pour nous. Côté gestion de la course, on est toujours bon, il est 15h30, on conserve une marge de plus de 2h sur la barrière horaire. Finir la course qui était pour nous un challenge en soi devient maintenant palpable et à portée de
quelques coups de pagaie.

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Millau

Tarn Water Race 2021 en ITIWIT x100
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Suite et fin : objectif viaduc de millau et la barre des 10h de course

À partir d’ici, l’objectif c’est de passer sous le Viaduc de Millau. Surplombant le Tarn du haut de ses 343 m il se voit de loin et devrait nous permettre de couper cette dernière étape en deux.
On vide le canoë sur une petite plage à la sortie des rapides et on repart en direction de
Creissels (Evolution 2), où notre assistance nous attend pour un dernier ravitaillement.
Peu après la sortie de Millau, on les aperçoit. On s’échoue sur le ponton incliné de la base de loisir, échange standard de baluchons, encouragements, machine arrière et c’est reparti.
Notre stratégie repose aussi sur une perte de temps minimale et pas ou très peu d’arrêts. On sait que notre vitesse est limitée, on doit être le plus de temps possible sur l’eau et pagayer non-stop.
On guette maintenant l’apparition du Viaduc. La rivière s’est calmée depuis un moment,
élargie, et la course devient mentale. Enfin, au kilomètre 59 on l’aperçoit. Le passage en
dessous est magique, impressionnant. Un photographe planté au milieu de la rivière
immortalise l’instant.

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Tarn Water Race 2021 en ITIWIT x100

Ça sent la fin, on a mal aux bras et quelques petits échauffements aux mains se font sentir. Il fait chaud. À partir d’ici, plus personne en vue ni devant ni derrière, on est seuls. On a passé en revue une bonne partie de nos sujets de discussion habituels, changé de position 50 fois, vidé le canoë au moins 10 fois.
Le long d’une énième ligne droite on entend un klaxon en direction de la route à travers les
arbres. Notre super assistance nous accompagne maintenant, nous donnant l’énergie d’aller jusqu’au bout. On passe Peyre, dernier jalon de rivière connue pour nous. Au-delà
l’inconnue, tant dans le profil de la rivière que dans l’appréciation de la distance restante. Il nous reste une vingtaine de kilomètres à parcourir.
Persuadés de découvrir la ligne d’arrivée après chaque virage, on adapte notre rythme en
fonction de ces motivations successives. Le passage sous le pont de Saint-Rome-de-Tarn est un immense soulagement, la dernière ligne droite se dessine enfin.
Au loin on commence à deviner la voix du speaker. Puis finalement, derrière un grand
rocher, on découvre l’arche d’arrivée. Boostés par l’émotion et une dernière montée
d’adrénaline, on puise dans ce qu’il nous reste comme énergie, et on se lance dans le grand sprint final. On accoste sur la plage d’arrivée après 10 heures et 12 minutes de course !
Sans voix, comblés, fatigués, on se prend dans les bras. On n’en revient pas, on l’a fait !

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La Tarn Water Race c’est notre très beau défi de 2021, abordable par rapport ce qu’on pouvait s’imaginer, mais suffisamment exigeant pour nous avoir emmener bien loin de notre zone de confort. Notre ITIWIT x100 2p se sera bien défendu, y laissant un aileron, mais sans autre défaillance. Bien gonflé au départ, nous n’avons pas eu besoin d’ajuster la pression des boudins. Son fond haute pression lui assure une bonne glisse malgré sa forme peu profilée à l’avant. Pour nous c’est 78 km en 10h12 soit une moyenne de 7,5km/h en comptant les portages et les arrêts. On aura quand même dû s’arrêter souvent pour le vider, car il embarque de l’eau dans les rapides. Nous aurions aussi pu nous passer d’assistance car on consomme essentiellement de l’eau et des barres qui sont stockables dans l’embarcation, mais c’était ultra motivant de les retrouver tout au long du parcours.
Une chose est sûre, on est tombé amoureux du canoë longue distance. On re-signe en 2022 pour une nouvelle aventure, plus longue et plus dure, mais toujours équipé d’un canoë gonflable, le ITIWIT x500, mieux adapté pour ce genre d’exercice. Rendez-vous sur la Loire 725 en juin 2022 !

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Charlotte

Charlotte

Digital leader

Je suis Digital Leader chez Itiwit et passionnée par les sports d'eau !
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